Le cancer de l’estomac, ou cancer gastrique, est une tumeur maligne qui se développe à partir de la muqueuse de l’estomac. Bien que son incidence ait diminué ces dernières décennies, il demeure une cause significative de mortalité par cancer dans le monde.
Épidémiologie
Le cancer gastrique est la troisième cause de décès par cancer à l’échelle mondiale. En France, il représente une part notable des publications scientifiques en oncologie, plaçant le pays au 13ᵉ rang mondial pour cette pathologie sur la période 2015-2019.
Facteurs de risque
Plusieurs facteurs contribuent au développement du cancer de l’estomac :
- Infection à Helicobacter pylori : Cette bactérie est impliquée dans environ 80 % des cas de cancers gastriques.
- Alimentation : Une consommation élevée de sel et un régime pauvre en fruits et légumes augmentent le risque.
- Tabagisme et alcool : Ces habitudes sont des facteurs de risque reconnus.
- Prédispositions génétiques : Certaines mutations héréditaires peuvent accroître la susceptibilité au cancer gastrique.
Classification histologique
L’adénocarcinome représente 95 % des formes histologiques de cancers gastriques.
Selon la classification de Lauren, on distingue deux types principaux :
- Type intestinal : Caractérisé par des structures glandulaires bien différenciées.
- Type diffus : Composé de cellules peu cohésives, souvent associées à un pronostic plus réservé.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur la fibroscopie gastrique avec biopsie, permettant une analyse histopathologique précise.
Prise en charge thérapeutique
La prise en charge du cancer gastrique est multidisciplinaire :
- Chirurgie : Elle reste le traitement de référence pour les tumeurs résécables.
- Chimiothérapie et radiothérapie : Utilisées en traitement néoadjuvant ou adjuvant pour améliorer les taux de survie.
- Thérapies ciblées : Des traitements plus récents ciblent des anomalies moléculaires spécifiques du cancer gastrique.
Pronostic
Le pronostic du cancer de l’estomac dépend du stade au moment du diagnostic. Les formes précoces ont un meilleur pronostic, tandis que les stades avancés sont associés à une survie plus limitée.
Conclusion
Malgré une diminution de son incidence, le cancer gastrique demeure une pathologie grave nécessitant une prise en charge précoce et adaptée. La prévention, notamment par l’éradication de Helicobacter pylori, joue un rôle clé dans la réduction du risque.